Alain Delon, cette personnalité qu’il a longtemps aidée dans le secret : « Il la soutenait financièrement »
Ce dimanche 18 août, Alain Delon est mort, à l’âge de 88 ans. Pendant des années, l’acteur s’est montré très présent pour la veuve d’un autre comédien, comme l’a révélé son ami Michel Drucker dans les colonnes du Parisien.
Alain Delon avait le coeur sur la main. Malgré sa réputation « difficile« , le père d’Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon pouvait aussi se montrer prévenant dans l’intimité. C’est du moins ce qu’a révélé son ami Michel Drucker, qui l’a connu dans les années 1960, dans les pages du Parisien. « Delon était quelqu’un de fidèle en amitié et d’extrêmement généreux, qui avait un parcours pas banal« , a-t-il confié, précisant que le comédien de 88 ans « n’était pas du tout la caricature qu’on en a dressée. » Lorsque l’animateur de Vivement Dimanche a perdu son frère Jean, Alain Delon s’est montré « bouleversé » : « Il m’a appelé pratiquement tous les soirs pendant plusieurs mois pour savoir si je dormais bien ! »
Il s’est aussi montré très présent pour la veuve d’un autre acteur, comme l’a indiqué le mari de Dany Saval, auprès du quotidien. « Quand Melville est mort en 1973, j’ai revu sa veuve, Florence, six mois après, et elle m’a dit : ‘Jean-Pierre me manque beaucoup, mais heureusement qu’Alain est là’« , a relaté l’homme de télévision. « Il lui a envoyé un chèque tous les mois pendant plusieurs années, il la soutenait financièrement, il ne l’a jamais laissée tomber. Quand il aimait, il était extrêmement fidèle« , a assuré Michel Drucker, qui garde le souvenir d’un homme « drôle, plein d’humour et recul sur lui-même. »
Alain Delon : son amitié à la vie à la mort avec Jean-Paul Belmondo
Alain Delon était l’une des dernières figures de ce cinéma qui n’existe plus, comme il aimait l’affirmer en interview, surtout depuis la mort de Jean-Paul Belmondo survenue en septembre 2021. Les deux acteurs entretenaient une belle et longue amitié, depuis la première fois qu’ils se sont donnés la réplique dans Sois belle et tais-toi (1958). En 2018, à nos confrères de Paris Match, Le Samouraï était revenu sur leur relation compliquée. « Nous avons toujours été amis et rivaux. Ça fait plus de soixante ans que nous courons le 100 mètres ensemble. Un coup c’est lui, un coup c’est moi qui remporte la médaille« , expliquait-il à l’époque.
Mais le plus important reste que « nous ne nous sommes jamais quittés« , avait avoué Alain Delon. Il avait même assuré : « Heureusement qu’il était là. Ni l’un ni l’autre n’aurait fait la même carrière sans l’autre. » Une rivalité qui n’a été que bénéfique pour chacun, « une compétition, mais aussi une sorte de stimulation entre nous. » Mais surtout une amitié indispensable au bien-être d’Alain Delon : « Ça m’aurait vraiment emmerdé qu’il ne soit pas là. Qu’est-ce que j’aurais foutu sans lui pendant cinquante ans ? » L’acteur avait même révélé : « C’est moi qui ai voulu qu’il soit là dans Borsalino et je ne l’ai jamais regretté. »